Mont Kenya ou Kilimandjaro, lequel choisir ? - Détours Tanzanie
Les monts Kenya et Kilimandjaro : quel sommet choisir pour un trek en haute altitude ?

Les monts Kenya et Kilimandjaro : quel sommet choisir pour un trek en haute altitude ?

25 juil. 2025

Les monts Kenya et Kilimandjaro sont deux montagnes emblématiques d'Afrique de l'Est. Chaque année, ces deux sommets attirent des milliers de trekkeurs, en quête de sensations fortes en haute altitude. Vous hésitez entre les deux ? Découvrez leurs particularités, leurs voies et leurs sentiers – et partez à l'ascension de la Montagne de l'autruche (mont Kenya) ou du Toit de l'Afrique (en Tanzanie) !

Mont Kenya ou Kilimandjaro : à quoi s’attendre lors d’un trek ?

Situés respectivement au Kenya et en Tanzanie, les monts Kenya et Kilimandjaro sont souvent comparés en raison de leur proximité géographique (environ 300 km les séparent). Ils sont fréquemment considérés comme un dilemme pour les trekkeurs, qui hésitent entre les deux ascensions.

Pourtant, même si ces deux sommets d’Afrique sont prisés pour leur très haute altitude, ils offrent des expériences distinctes, avec des paysages et des défis propres à leur terrain et à leur niveau de difficulté.

Hauteur du mont Kenya : 5 199 m

Le mont Kenya est un ancien volcan, jalonné de zones sylvestres, de lacs, de glaciers et de vastes plaines. Cette appellation englobe en réalité plusieurs sommets, dont les monts Lenana  (4 985 m), Nelion (5 188 m) et Batian (le deuxième plus haut sommet d’Afrique, qui s'élève à 5 199 m).

Située à environ 4 heures de route de Nairobi, à l'est de la vallée du Grand Rift, cette montagne sacrée abrite aussi de nombreux animaux (dont des singes colobes et des hiboux d’Abyssinie), ainsi qu’une zone forestière protégée, et classée à l’UNESCO.

Moins touristique que le Kilimandjaro, le mont Kenya est aussi le plus sauvage (avec plusieurs étages de végétation) et est un peu plus difficile… Résultat ? Contrairement à son voisin tanzanien, il n’est pas victime de surtourisme en haute saison (même si le Parc national du mont Kenya, lui, reste une destination assez touristique).

    Les monts Kenya et Kilimandjaro : quel sommet choisir pour un trek en haute altitude ?    

Hauteur du Kilimandjaro (le toit de l'Afrique) : 5 895 m

Situé en Tanzanie, le mont Kilimandjaro est surnommé le « toit de l’Afrique » en raison de son légendaire pic, qui culmine à 5 895 m de haut ! Composé de forêts, de landes, de glaciers et de déserts d’altitude, le massif abrite trois anciens volcans : Shira (et ses vues imprenables sur la savane), Mawenzi (le « petit frère » dressé à 5149 m) et Kibo où se trouve le mont Uhuru – le plus haut sommet du mont Kilimandjaro.

En partie classé à l’UNESCO (en raison de sa végétation et de sa faune exceptionnelles), le Kilimandjaro offre des randonnées variées où l’on peut, notamment, apercevoir des singes et des rapaces.

Très fréquenté, le site attire environ 35 000 trekkeurs chaque année (hors guides et porteurs) ! Pour garantir la sécurité des randonneurs (et protéger, dans le même temps, l’environnement de ce site ultra touristique), la réglementation exige la présence d’un guide homologué, pour réaliser l’ascension du Kilimandjaro.

Trek aux monts Kenya et au Kilimandjaro (le plus haut sommet d'Afrique) : sentiers et difficultés

Le mont Kenya : l’ascension la plus difficile

Moins élevé que le Kilimandjaro, le mont Kenya présente, de son côté, quelques difficultés techniques. Son ascension, qui dure entre 3 et 7 jours (selon la voie empruntée) reste néanmoins accessible à tous les niveaux de marche grâce à la diversité de ses itinéraires.

La voie Naro Moru est un sentier un peu difficile, plutôt destiné aux randonneurs expérimentés. Réalisable en 3 ou 4 jours, ce chemin serpente à travers une forêt tropicale, jalonnée de bambouseraies et de pentes escarpées. L’ascension finale mène jusqu’au pic Lenana, d’où l’on peut admirer le coucher du soleil et les glaciers du mont Kenya. Il s’agit de la voie la plus courte, mais aussi de la plus raide.

La voie Sirimon est un circuit plus accessible, idéal pour une montée progressive en haute altitude. En 4 jours, cet itinéraire traverse une forêt tropicale (réputée pour sa faune et sa flore), avant d’atteindre des paysages rocheux autour du Shipton’s Camp. À la fin, l’ascension mène aussi au pic Lenana, aussi réputé pour ses panoramas à 360° sur les plaines environnantes.

La voie Chogoria est un itinéraire situé sur la face Est du mont Kenya. En 5 à 6 jours, cette voie traverse des forêts de bambous et longe des cascades, avant de mener vers le lac Michaelson. La montée progressive permet une bonne acclimatation. Cette voie est considérée comme l’une des plus belles !

La voie Burguret est un sentier peu fréquenté menant au sommet du mont Kenya en 5 à 6 jours. Elle traverse des forêts denses et des zones isolées où il faut, littéralement, se frayer un chemin dans la nature luxuriante ! Moins aménagée que d'autres itinéraires, elle s'adresse aux randonneurs expérimentés, en quête de dépassement...

Quand faire l’ascension du mont Kenya ?

La meilleure période pour faire un trek au mont Kenya est la saison sèche. Celle-ci est scindée en deux périodes : de juillet à octobre, puis de décembre à mars. Durant ces deux périodes, la météo offre des conditions de marche idéales, sans risque de pluies et de sentiers glissants. Il est recommandé d’éviter la saison humide, entre avril et juin.

 

Le mont Kilimandjaro : l’ascension la plus touristique

À l’instar du mont Kenya, le Kilimandjaro est doté de plusieurs itinéraires, qui permettent d’atteindre les différents pics du massif. Selon la voie empruntée, la durée de marche hebdomadaire est plus ou moins longue – avec des journées de 12 à 15 heures de marche, selon les circuits.

La voie Marangu est la route la plus directe pour atteindre le sommet du Kilimandjaro. Réalisable en 5 jours, celle-ci est assez difficile et destinée aux trekkeurs confirmés. Ce parcours offre moins de variétés de paysages que d’autres voies, mais promet une expérience plus technique et challengeante pour les randonneurs en quête de performance.

La voie Lemosho est un itinéraire peu fréquenté, doté de paysages éclectiques. Le début du parcours est fait de pentes douces, qui permettent une montée progressive, idéale pour s’habituer à l’altitude. Pour des raisons logistiques, cette voie coûte un peu plus cher que les autres, mais offre un taux de réussite autour de 90 % !

La voie Rongai est une route peu fréquentée en raison de ses vastes zones désertiques, qui offrent moins d’animaux et de végétation à observer. En contrepartie, ce sentier garantit une expérience plus sauvage et isolée que les autres voies… Parfait pour les randonneurs cherchant à éviter la foule et la végétation luxuriante...

La voie Machame est un itinéraire renommé pour la diversité de ses paysages. En 7 jours ? Vous traverserez des forêts, des canyons volcaniques, des champs de plantes géantes – et serez enchantés par ses vues imprenables sur les glaciers... Ce parcours est plutôt accessible aux randonneurs expérimentés. Cependant, même si l’ascension est assez exigeante, cette dernière est très populaire et affiche aussi un bon taux de réussite.

Les voies Umbwe et Shira sont deux routes difficiles, réservées aux alpinistes expérimentés. La voie Umbwe est physiquement intense, avec des pentes raides et des conditions climatiques variables. Seuls les vrais alpinistes pourront atteindre les sommets du Nelion (5 188 m) ou du mont Batian (5 199 m). De son côté, la voie Shira est un peu moins raide, mais reste un vrai défi pour les trekkeurs.

La voie du Nord (ou Northern Circuit) est un itinéraire d’environ 9 jours autour du Kilimandjaro. Il permet de découvrir toutes les faces du mont et de s'approcher des volcans Shira, Mawenzi et Kibo. Peu fréquentée, cette route offre un rythme de marche assez lent, idéal pour l’acclimatation et tous les niveaux de marche. Ce circuit permet aussi de traverser des paysages très différents.

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Quand faire l’ascension du mont Kilimandjaro ?

L’ascension du Kilimandjaro est idéale pendant les deux saisons sèches, de décembre à mi-mars puis de juin à octobre. En revanche, elle est déconseillée durant la saison des pluies, de fin mars à fin mai, puis en novembre – en raison des intempéries et de la couverture nuageuse qui rendent les sentiers boueux (et plus dangereux).

 

Comment réussir son trek aux points culminants d'Afrique ?

La préparation physique

Quel que soit le massif, les monts Kenya et Kilimandjaro représentent des défis exigeants qui, nous l’avons vu, requièrent une très bonne condition physique. Pour cette raison, les deux ascensions nécessitent un bon entraînement en amont.

Pour cela, il est conseillé de pratiquer une activité sportive régulière les mois précédant le voyage – pour améliorer sa force musculaire, sa capacité cardiovasculaire et son endurance. Il est aussi essentiel de faire de la randonnée, pour préparer son corps (et son mental) aux exigences de la montagne et aux difficultés de l'altitude.

Pour éviter le soroche (le « mal des montagnes ») une fois sur place, il est recommandé de séjourner dans une ville située à au moins 2 500 mètres d'altitude, 48 heures avant le trek – en profitant de cette période pour se reposer et bien s’hydrater.

L’organisation

Les guides et les porteurs

Afin de garantir la sécurité des trekkeurs et le respect de l’environnement, l’ascension du Kilimandjaro ou du mont Kenya se fait obligatoirement aux côtés d’un guide agréé. L’équipe encadrante est proposée par les agences de voyages locales.

En raison des dénivelés, et des difficultés liées à l’altitude, il est impossible de transporter soi-même tout le nécessaire pour un trek de plusieurs jours. Pour cette raison, des porteurs locaux vous accompagneront tout au long du périple – entre 3 et 5 porteurs par trekkeur !

Pourquoi autant ? Car ces derniers transportent les tentes, l’eau, la nourriture, et parfois même une partie des sacs des randonneurs. Lors de l’expédition, ces derniers sont aussi chargés de monter et démonter les campements, de préparer les repas, etc.

Ayant un métier difficile, les porteurs méritent une rémunération à la hauteur de leurs efforts. Il est donc essentiel de choisir une agence éthique, qui collabore avec des professionnels reconnus, et qui veille à leurs bonnes conditions de travail (en respectant, par exemple, la charge maximale de 18 kg/porteur).

L’hébergement

Si les deux treks offrent la possibilité de dormir en bivouac, ces derniers ont aussi quelques différences au niveau des hébergements.

D’un côté, le Kenya est doté de plusieurs camps de base avec des installations standards ou rudimentaires selon les lieux. Parmi eux, les camps de Naro Moru, Chogoria, Mackinder, Shipton, et Kisoi Munyao.

De l’autre, le Kilimandjaro propose, en plus des camps, la possibilité de dormir dans des lodges (qu’il est essentiel de réserver bien avant votre voyage pour être sûr d’avoir de la place, surtout en saison sèche).

L’équipement

Pour une ascension réussie, la préparation des sacs est aussi une étape importante. Afin de faire face aux changements climatiques qui peuvent advenir en très haute altitude : vous devez être bien équipé. Pour votre trek, prévoyez un sac de randonnée de 30-50 L (avec une housse imperméable et un sac d’hydratation – équipé d’un système de filtrage et d’une pipette, pour pouvoir boire facilement de l’eau (potable).

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Vêtements et protection contre le froid

     De bonnes chaussures de randonnée,

     Veste imperméable et coupe-vent,

     Doudoune chaude,

     Polaire et sous-vêtements thermiques,

     Pantalon de randonnée (résistant à l'eau),

     Bonnet, gants et écharpe,

     Chaussettes en laine chaude,

     Casquette ou chapeau,

     Une paire de chaussures confortables pour le soir,

     Bâton de marche télescopique (peu encombrant et très utile pour s'aider dans les moments difficiles),

     Sac de couchage adapté aux températures négatives (-10°C à -20°C),

     Matelas de sol/tapis de couchage (pour plus de confort).

     Crème solaire (indice 50) et baume à lèvres (formulé pour les sportifs),

     Lunettes de soleil (avec une protection UV)

Matériel de camping et collation

     Lampe frontale,

     Couteau suisse,

     Trousse de premiers secours (comprimés pour le mal de tête, pansements, antiseptiques, etc.),

     Couverture de survie,

     Barres énergétiques.

Pour ne pas alourdir votre sac (et compliquer l'ascension), prenez uniquement l'essentiel. L'idéal est de ne pas dépasser 6 kg de bagages.

Les formalités

L’assurance

Les agences proposent souvent une assurance standard dans leurs forfaits. Cependant, pour un voyage en altitude, il est préférable d'opter pour une couverture plus adaptée aux risques spécifiques de la haute montagne. Si votre agence ne propose pas ce type d'assurance, il est conseillé de souscrire une assurance complémentaire, afin de bénéficier d'une protection plus complète.

Les droits d’entrée dans les parcs

L’ascension du Kilimandjaro coûte plus cher que celle du mont Kenya, en raison de sa grande notoriété – qui tire les prix vers le haut. En effet, ce dernier jouit d’une renommée internationale, notamment parce qu’il appartient au célèbre Seven Summits (les sept plus hauts sommets du monde). Sa très haute altitude implique aussi une logistique plus importante et une durée de trek plus longue, qui influent sur le prix.

En comparaison, le permis d’ascension du mont Kenya coûte entre 600 € à 700 €, pour un trek de 4-5 jours, tandis que celui du Kilimandjaro s’élève en en moyenne à 900 €, pour une excursion de 7 jours. Ces frais sont généralement inclus dans le prix global d’un circuit, mais il est recommandé de vérifier auprès de votre agence de voyages).

Combien coûte un trek au mont Kenya ou Kilimandjaro ?

Le prix de ces deux célèbres ascensions dépend aussi :

     de la période (avec des tarifs plus élevés en haute saison),

     du type d’hébergement (bivouac, camp, lodge ?),

     des services inclus lors de l’excursion (nombre de porteurs, équipement fourni, matériel de sécurité, etc.),

     les frais annexes (pourboire, frais de conservation des parcs ou suppléments pour le camping, etc.).

Hors billet d’avion, prévoyez environ 2 500 €/personne pour l’ascension du Kilimandjaro (en fonction du circuit, de l’itinéraire, des frais d’agence, etc.), et 2490 € pour le mont Kenya.

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Questions fréquentes

Est-ce difficile de monter le Kilimandjaro ?

L’ascension du Kilimandjaro ne présente pas de difficulté technique, mais l'effort physique y est intense, surtout en fin de parcours où l’altitude, le froid et la fatigue peuvent rendre la dernière ligne droite compliquée. Pour réussir le trek, il est donc essentiel de bien se préparer plusieurs mois à l’avance, en pratiquant une activité sportive régulière (marche, VTT, natation, etc.).

Où se trouve le Kilimandjaro ?

Le mont Kilimandjaro est situé au nord-est de la Tanzanie – et non au Kenya ! La confusion vient de sa proximité avec la frontière kényane (d'où il peut être observé), mais aussi du fait qu'une partie de la vallée du Grand Rift, bien que largement située au Kenya, s'étend aussi, en partie, en Tanzanie.

Le mont Kenya est-il plus difficile à gravir que le Kilimandjaro ?

Bien que le sommet du mont Kenya soit moins élevé que celui du Kilimandjaro, il est un peu plus difficile. Les raisons ? Un terrain plus accidenté, des dénivelés importants et quelques passages techniques… Une bonne préparation physique et mentale est nécessaire pour supporter la fatigue et l’altitude.

Quel est le prix d'une ascension du mont Kenya ?

Le prix d'une ascension du mont Kenya oscille autour 650 € par personne, pour environ 5 jours de trek. Cela inclut d'ordinaire les droits d'entrée, les frais de camping, les guides, les repas (hors billet d’avion et frais d’agence). Pour l’ascension, un randonneur est accompagné de plusieurs porteurs, ajoutez donc un supplément de 10-15 € par jour et par porteur. Enfin, le mont Kenya est souvent moins cher que le mont Kilimandjaro (qui bénéficie d’un attrait touristique plus important).

Audrey DENJEAN
Rédactrice web SEO, Audrey Denjean mets son écriture au service des voyageurs francophones. À travers ses articles de blog, elle explore ce qui fait l’âme d’un pays – ses sites emblématiques, sa cuisine, ses traditions, son histoire... Son but ? Transmettre bien plus que des informations touristiques, mais décrire une atmosphère, partager des anecdotes, qui font que chaque pays est différent et donne envie, après chaque lecture, de partir explorer le monde.

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